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COP26 : un bilan en demi-teinte

Les financements à destination des pays en développement restent et resteront encore bien en-deçà des promesses faites par les pays du Nord dans le cadre de l’Accord de Paris. Qui plus est, le déséquilibre persistant entre les financements alloués à l’atténuation (80%) et à l’adaptation (20%) ne permettra pas de pallier aux besoins croissants de propositions permettant aux populations du Sud de s’adapter aux effets du changement climatique.
La Voûte Nubienne n’attend pas pour lutter contre le changement climatique en Afrique. Pas de "bla-bla-bla" comme dit Greta Thunberg, mais une solution concrète !

Financement climat : priorité donnée aux processus et non aux engagements

[1]

L’enjeu du financement climat international est un point récurrent des négociations climatiques. Cette année, une donnée supplémentaire est venue compliquer le débat : le retard pris par les pays développés quant à l’engagement de fournir 100 milliards de dollars par an dès 2020 aux pays en développement. Ce constat de manquement a crispé les discussions dès l’entame de la COP26 et a fortement affaibli les relations de confiance entre pays développés et pays en développement. Ainsi, les pays du nord ont « acté » ce retard dans la décision finale et ont confessé « leurs profonds regrets » quant à cette situation. A la déception de beaucoup de pays du Sud, il n’a pas été possible de s’accorder précisément sur la manière dont ce retard serait rattrapé (le Forum des pays vulnérables demandait par exemple de parvenir à 500 milliards pour la période 2020-2024[1]). Les pays du Nord sont seulement exhortés à « réaliser pleinement l’objectif de 100 milliards de dollars US de toute urgence et jusqu’en 2025 ».

Une avancée a toutefois pu être obtenue sur le plan du financement de l’adaptation, où les pays en développement ont obtenu que les financements dédiés à l’adaptation seraient doublés d’ici 2025, par rapport aux niveaux de 2019. Cette mention est positive car, d’une part, elle acte le déséquilibre important qui existe entre les financements alloués à l’atténuation et ceux alloués à l’adaptation (seulement 20% pour ces derniers, alors que l’Accord de Paris parle d’un équilibre entre les deux). D’autre part, il est bienvenu que les Parties aient pu s’accorder sur une date de départ claire (2019), ce qui facilite la reddition de comptes des pays donateurs et augmente la transparence. Dernier point clé des négociations sur le financement climat international : la définition d’un nouvel objectif pour la période qui suivra 2025. Là encore, les pays en développement attendaient des réponses claires et souhaitaient déjà pouvoir entrer dans le contenu des négociations. Il a cependant été jugé qu’il était trop tôt pour les négociations de fond. Par conséquent, les accords ont principalement porté sur la procédure et les méthodes d’adoption du futur objectif, via la mise en place d’un groupe de travail ad hoc.

Il est de coutume de revenir avec un sentiment mitigé des grandes conférences internationales sur le climat. On en attend beaucoup, et à raison : c’est l’enjeu du siècle qui se négocie, et derrière lui des millions de vies humaines.

Le marché de la Voûte Nubienne, une proposition qui agit sur les 2 fronts :

Le marché de la Voûte Nubienne qui se développe au Sahel permet aussi bien des impacts Adaptation et Attenuation :

Sahel, première victime du changement climatique

Les populations sahéliennes, principalement dans les zones rurales, sont les plus touchées par les conséquences du changement climatique : précipitations extrêmes, sécheresses plus fréquentes, perte de fertilité des sols et donc insécurité alimentaire.

Secteur de la construction : une évolution majeure est nécessaire

Déjà en 2014 dans son 5è rapport, le GIEC alertait le secteur de la construction : il émet 20% du total des GES dans le monde.
En Afrique, les maisons sont construites avec du béton et de la tôle pour les toîts. Ces produits sont importés, ils coûtent chers et produisent beaucoup de GES.
Le passage du secteur à l’écoconstruction, l’économie circulaire, l’utilisation de matériaux bas carbone est vital.
La Voûte Nubienne : une réponse pour la transition vers un habitat plus durable
La technique Voûte Nubienne nécessite uniquement des matériaux locaux comme la terre et les pierres.
Elle est résistante à l’érosion du vent et de la pluie, parfaitement adaptée aux effets du changement climatique.
Ses performances thermiques et hygrométriques passives sont incomparables.

Contribuer à la construction d’une Voûte Nubienne, plus de 600 familles sont en attente d’une maison adaptée au changement climatique !

[1]Extrait du blog de Rebecca Thissen, paru sur Mediapart